Claudine, Maria-Anna et Alain de l'Institut d'Etudes Occitanes d'Ariège, présentent chaque jour une rubrique en langue occitane. Retrouvez-les du lundi au vendredi à 8h20 et 18h50, le samedi à 14h et le dimanche à 11h.
La cultura e la lenga occitana. Per les benevòls deu Cercle Occitan de Carbona e deu Volvèstre. Cada dissabdes e dimècres a 10h30.
La culture et la langue occitane. Par des bénévoles du Cercle Occitan de Carbonne et du Volvestre. Tous les samedis et mercredis à 10h30
À suivre.
Si j'en parle, c'est parce qu'il y a les archives en ligne, et que c'est du languedocien sur la première radio, et presque sur la seconde. Je n'ai pas vérifié si c'était disponible au format podcast. Des émissions en occitan, il y en a beaucoup d'autres. Je mettrai bientôt à jour l'article sur les radios en Occitan. Celle en languedociens et les autres. Approximativement, pour aider les débutants. Mais on peut aussi tout mélanger dès le départ.
"Cuolet et Filomèna forment un couple d’épiciers comme on peut
en rencontrer beaucoup. Elle se pense maligne tout en assénant
les pires lieux communs à qui veut les entendre. Lui, plus effacé,
se laisse mener par sa compagne."
"Contre un fricandeau, un enfant leur laisse en gage un tambour qui s’avère être une pièce historique d’une valeur inestimable. Vont-il abuser de l’innocence du jeune garçon? Entre les scrupules de Cuolet et la cupidité de Filomèna, un coup de théâtre inattendu va bousculer l’ordre des choses" http://www.cultures.toulouse.fr/...Cette fois j'y vais !
Indisponibles- Ràdio Gasconha (Val d’Adour, Gers) : bug, webradio en anglais...
- Ràdio País (Béarn) : flux et site web indisponible
- Radio de la Save, emission mesadièra (Léguevin, ouest toulousain) : site web indisponible
- Radio Totem, D’aicí d’ailà (Rouergue) : site web en reconstruction
- Radio Asso (Montauban), « Aquí va plan » : plus d'émission
<< J'ai arrêté mon dernier billet sur ce passage délicat, vécu dès les années 1970, d'une utilisation relativement confidentielle de la graphie classique, à une utilisation publique tous azimuts. J'ai vite remarqué l'incompréhension que suscitait chez des "locuteurs naturels" la découverte sans préparation d'un texte en graphie classique, et les dégâts qui pouvaient s'ensuivre. >>
Et pour d'autres raisons ; je me suis mis en quête de textes en occitan languedociens :
- en graphie classique (phonologique, variant peu d'un endroit à l'autre),
- et, en regard, en graphie moderne (phonétique, variant beaucoup d'un endroit à l'autre),
(et si possible, mais ne rêvons pas, avec une version audio, une traduction française, et une adaptation en bande-dessinée...)
<< La nouvelle édition revue et augmentée d'un dictionnaire de référence pour ceux qui se lancent dans l'écriture de l'occitan languedocien et à qui un lexique ne suffit plus. Réalisé à la fin du XXe siècle, ce dictionnaire comporte aussi le vocabulaire moderne correspondant aux techniques et aux savoirs actuels.
Introduction bilingue français-occitan avec indications sur la graphie occitane et la prononciation, abrégé grammatical (articles, noms, adjectifs, adverbes, conjugaisons et verbes irréguliers). >>
<< Aujourd’hui, vous pouvez apprendre l’occitan près de chez vous. Vous trouverez sur ce site les différents lieux et modes d’enseignement de l’occitan par région puis par département. En plus, vous avez à votre disposition une liste de stages périodiques et de groupes de conversation pour aller plus loin avec l'occitan !
Vous trouverez également tous les détails concernant le label de qualité des cours d'occitan et les cours ayant obtenus la labellisation. Finalement, vous avez aussi la possibilité de faire la divulgation de votre projet ou d'une nouvelle structure en faveur de l'enseignement de la langue occitane.
Aprenem l’occitan ! est un point d’information sur les cours d’occitan pour adultes réalisé par l’Institut d’Estudis Occitans (IEO - www.ieo-oc.org) >>
Espace Saint Cyprien - 56 Allées Charles de Fitte - 31300 Toulouse - Métro Saint-Cyprien-République
Les Voisins (musique traditionnelle),
" Nouveau groupe de la mouvance Arpalhands, formé de deux zélés diatonistes, Michel Davy et Thierry Delaveau composent un duo accordéonistique original ! Répertoire occitan avec quelques échappées belles vers des terres étrangères, airs à danser aussi bien qu’à écouter, Les Voisins jouent de la musique traditionnelle à remuer les gambettes... " http://www.arpalhands.org/users/files/pages/groupes/voisins.htm
Francis Benne (conteur occitan),
" ... ingénieur d’études à l‘INRA, passionné d’occitan, originaire de Montflanquin dans le Lot-et-Garonne, il se souvient des histoires que lui racontait sa grand-mère et c’est avec beaucoup d’entrain et de bonne humeur qu’il se plait à nous les transmettre. Depuis toujours, il s’investit avec une âme d’artiste dans des associations culturelles occitanes : les troubadours de Guyenne où il a appris le chant et la danse, une quinzaine d’années avec le groupe Heth esclops bathmalons et aujourd’hui avec La flor d’agram. "
Les Mâles au Choeur de Tolosa (polyphonies traditionnelles).
" Les Mâles au Choeur de Tolosa est un groupe d'une vingtaine de chanteurs ( Basses, Barytons et Ténors ) créé en 2008 par Yanick Moya. Dirigé par Fanny Chatelain, notre répertoire est essentiellement composé de chants polyphoniques traditionnels. Le Choeur chante ainsi en Basque, Béarnais, Italien, Corse, Espagnol, Russe... et, bien sur, en Occitan. " http://www.lesmalesauchoeur.fr/
Entrée 8€, 4€ pour les enfants, chômeurs, étudiants. pré-réservation par mail à info.garoneta@free.fr ou achat sur place (en fonction des places disponibles).
L'occitan, langue millénaire, est avant tout une langue romane avant d'être la « langue régionale » que l'on connaît aujourd'hui. Elle possède un espace linguistique bien défini et des caractéristiques qui lui sont propres. Et si, face à l'institutionnalisation du français, elle s'est vue progressivement déclassée, la langue occitane n'en occupe pas moins aujourd'hui encore une place à part dans le paysage linguistique français.
Il y a un espace linguistique d'oc, d'accord. Mais est-il aussi un espace d'histoire? Ce n'est pas évident au premier abord. Il ne se trouve pas en effet de territoire immédiatement identifiable sur une carte politique, historique ou géographique, portant le nom d'Occitanie, et le terme ne s'inscrit pas en dehors du milieu militant. Et pourtant, ceux qui ont parlé la langue d'oc au fil des siècles ont une histoire. C'est elle que nous vous proposons ici de découvrir.
Phénomène étrange et inclassable, la littérature occitane est ici proposée selon un parcours historique présentant les quatre grandes périodes qui distinguent communément la littérature d’oc : l'âge d'or médiéval (Xe – XIIe siècles), la première renaissance dite aussi « baroque » (XVIe – XVIe siècles), la deuxième renaissance du XIXe siècle avec notamment le Félibrige, la troisième renaissance (XIXe et XXIe siècles). >>
Tres musicians tornavan de la guèrra Tres musicians tornavan de la guèrra E ri, e ran, rapataplan, tornavan de la guèrra
Tres musicians tornavan de la guèrra... Lo mai jovent a una bèla ròsa... Una princèssa arriva a la fenèstra... Bel musician, donatz-me vòstra ròsa... Contra ton còr, diguèt lo musicaire... Bel musician, cal demandar a mon paire... Monsur lo Rei, donatz-me vòstra filha... Bèl musician, as gaire de richessa... Ai tres vaissèls sus la mar Miegterrana... L’un cargat d’aur e un tesaur sus l’autre... E lo tresen per passejar ma mìa... Bèl musician adonc auràs ma filha... Monsur lo Rei vòli pas vòstra filha... Dins mon pais n’i a tant de mai polidas...
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[ trés muzissias tournabon' dé la guéro
lou may djoubén a uno bèlo rozo uno princèsso arrib'a la fénèstro bél muzissia dounatz mé bostro rozo kountro tou kor diguèt lou muzikayré bél muzissia kal démand'A moun payré moussu lou réy, dounats mé bostro filyo bél muzissia, as gayré dé ritchésso
ay trés bayssès sus la mar miétjtérano l'un' kargat d'awr é un' tézawr sus l'awtré
... ]
__________________________________________ Trois musiciens revenaient de la guerre Le plus jeune a une belle rose Une princesse arrive à la fenêtre Beau musicien, donnez-moi votre rose Contre ton cœur, dit le musicien Beau musicien, il faut demander à mon père Monsieur le Roi, donnez-moi votre fille Beau musicien, tu as peu de richesse J'ai trois navires sur la mer Méditerranée L'un chargé d'or, et un trésor sur l'autre ... ]
<< Adaptat en occitan normatiu per en Andrieu Lagarda
Illustracions d'en Joan-Claudi Pertuzé, Lectura per en Terric Lausa >>
J'ai titré "Jean de l'ours" parce que ça m'a paru vendeur, mais en fait, je voulais vous faire part d'une autre trouvaille : Il s'agit toujours d'un texte d'Andrieu Lagarda en languedocien, mais qui a l'avantage d'avoir été lu et enregistré en entier par deux personnes différentes, et d'être disponible sur internet en version texte. Source (blog gallicien) : http://aprendegallego.blogspot.fr/2012/02/conto-en-occitano.html
<< Adaptacion en occitan escrita per Andrieu Lagarda
Legit per Terric L. >>
<< I aviá un còp-èra una reina que desirava una filha, una filha polida e doça amb la cara blanca coma la nèu, lo pel negre coma jaiet, la boca roja coma un glop de sang.
La drolleta venguèt al mond coma sa maire la voliá, e Blanca-nèu la nomencèron.
Per malur, la reina se moriguèt e lo rei se tornèt maridar amb una femna d'una granda beutat mas qu'aviá lo còr dur, dur coma una pèira.
Teniá dins sa cambra un miralh magic e sovent li demandava:
- Miralh, miralhet de ma vida. Ditz-me qui es la pus polida?
E lo miralh cada còp respondiá:
- O Reina, bèla reina, la pus bèla del mond es tu.
Mas Blanca-nèu creississiá. Èra venguda una joventa plan graciosa, plan risenta quand, un matin, allòc de la responsa acostumada, lo miralh magic diguèt:
- O Reina, tu ès bèla, plan bèla, mas Blanca-nèu es pus bèla que tu.
La Reina, fòla de gelosiá, cridèt un de sos servidors, li ordonèt de menar la princessa al mièg d'un bòsc e de l'escotelar.
Lo servidor menèt ben la joventa al bòsc mas agèt pas lo còr de la tuar. Li aconselhèt de s'enfúger, d'anar luènh, plan luènh e de tornar pas jamai al castèl de son paire.
Blanca-nèu sola, abandonada, desesperada corriguèt tot lo jorn pel bòsc sens saber ni ont anar ni que far. Aquel bòsc èra grand, escur, plen de bèstias salvatjas. La paura filha aviá plan páur.
Fin finala, sus boca de nuéit, arribèt a un ostalet que la pòrta n'èra duberta. Dintrèt e foguèt tota estabosida de véser la taula mesa e lo sopar servit. I aviá sèt escudèlas, plenas de sopa que fumava, e mai sèt veires plens de vin. Mas escudèlas e veires èran pichons, tan pichons qu'aquò estonava.
Blanca-nèu èra lassa e aviá plan talent. S'assietèt sus una cadiereta e comencèt de manjar. Quand agèt un pauc amaisada sa fam, montèt denaut per véser. Aquí i aviá una cambreta amb sèt lièits pichonets. Un aprèp l'autre, los ensagèt totes e, per acabar, se colquét sul darrièr.
Aquel ostal aparteniá a sèt nanets que tot lo jorn copavan lenha pel bòsc. Mentre que Blanca-nèu durmissiá, los sèt nanets tornèron del trabalh. Se trachèron sulcòp que qualqu'un aviá tocat las escudèlas. Doçamenton, montèron l'escalièr e vegèron la filha endurmida.
- Qu'es polida! diguèron totes. D'ont pòt venir?
Lo bruch de las paraulas despertèt Blanca-néu. En primièr, gaitèt los nanets amb de páur. Mas lèu se reprenguèt e, respondent de bon còr a sas demandas, lor contèt de fial en cordura çò que li èra arribat.
- E ben, diguèt lo pus ainat de totes, te demoraràs amb nosaus.
Totes los autres aprovèron.
- Nos faràs la menèstra e lo recapte. Seràs la mèstra de l'ostal. Mas pren garda! duèrbas pas la pòrta a degun. La reina es tan dolenta que te poiriá venir tuar, se te sabiá encara viva.
Blanca-nèu demorèt donc amb los sèt nanets. Fasiá la sopa, ruscadava, petaçava, teniá l'ostal net a plaser. E la vida èra agradiva tant per sos amics coma per ela.
Segura de la mòrt de Blanca-nèu, la reina dolenta questionava pas lo miralh magic.
Mas un matin, mentre que se cofava, li passèt pel cap d l'interrogar.
- Miralh, miralhet de ma vida. Ditz-me qui es la pus polida.
E lo miralh de respondre:
- O Reina, tu es bèla, plan bèla mas Blanca-nèu es pus bèla que tu.
La reina se levèt d'un saut e, de tan furiosa qu'èra, se cara fasiá páur. Sens pèrdre una minuta, se vestiguèt en vièlha e, mercés a sos grands poders, se desfigurèt de tal biais qu'èra pas possible de la conéisser.
En consultant un grand libràs, sapièt ont Blanca-nèu se trobava. E sulcòp s'adralhèt cap a l'ostal dels sèt nanets. Portava al plec del braç un panièr plen de bombets, de ribans e dentèlas.
- Bombets! ribans! dentèlas! qui vòl de ribans! qui vòl de dentèlas!
Atal cridava en passant devant l'ostalet. Blanca-nèu l'ausiguèt lo cap a la fenèstra e la vièlha faguèt tant e tant que fin finala la filha li durbiguèt.
Un còp dedins, la reina dolenta que parlava amb de mèl en boca, presentèt a la dròlla sos bombets e l'invitèt a s'ensajar lo que mai li agradava. Blanca-nèu se'l passèt al còs, preguèt la vièlha de l'ajudar a ne sarrar los ribans. Alavetz, fasent coma qui nosa, la bruèissa sarrèt tan fòrt que la filha tombèt estavanida.
Lo còp fait, la reina dolenta s'en anèt en rifanhant.
Quand los nanets tornèron a l'ostal, trobèron Blanca-nèu estirada sul pasiment, palla, inèrta, coma mòrta.
Tot en plorant, ensagèron de li portar secors. Li desfaquèron los vestits, descordelèron los ribans del bombet... E tan lèu lo bombet dubèrt, la joventa faguèt un grand sospir e li tornèt l'éime.
Quina jòia! los nanets èran tan contents que sautavan e dançavan altorn d'ela. Plan segur, volguèron saber çò que s'èra passat. E, un còp de mai, recomandèron a lor amiga que durbiguèsse pas a degun.
La reina, mercés al miralh, sapièt que Blanca-nèu èra tornada en vida. Alavetz, desguisada d'un autre biais, reprenguèt lo camin de l'ostal dels nanets. Aqueste còp dins son panièr portava penches.
- Penches d'argent! penches d'argent! qui vòl penches d'argent! cridava en passant davant l'ostalet.
Blanca-nèu, desbrembant çò qu'aviá promés, se'n faguèt bañhar una e permetèt que la vièlha la penchenèsse... Mas tanlèu qu'aquela masca li passèt la penche pel cap, la paura filha tombèt tornar inanimada. La penche portava poison.
Los nanets arribèron, trobèron la penche pel pel de la joventa, la ne tirèron e sulcòp Blanca-nèu se reviscolèt. Los nanets demandèron qu'oblidèsse pas mai sa promessa e que durbiguèsse pas a degun. "Entendes, Blanca-nèu? a degun!"
Mas la reina encara un còp demandèt al miralh qui èra la pus polida e sapièt atal que Blanca-nèu viviá totjorn.
Alavetz prenguèt una poma, bèla, lusenta e nolenta e la copèt en dos bocins. Sus la part la pus roja metèt de poison e sus l'autra res. Puèi, per sa magia, ajustèt las doás mitats que sul pic s'empeutèron. Botèt la poma dins un panièr plen de fruta e, vestida en paisana, s'en anèt a l'ostal dels nanets.
- Pomas! Bèlas pomas! Qui ne vòl? çò cridava.
Blanca-nèu anèt a la fenèstra e gaitèt sul camin.
- Me crompariás pas qualquas pomas?
- Non, brava femna. Regrèti plan, mas durbissi pas a degun.
- N'as qu'a far davalar un panièr amb una còrda e te farai tastar la pus polida. Se t'agrada, me'n cromparàs...
As páur? Tè, ieu ne vau manjar la mitat, e tu manjaràs l'autra.
Blanca-nèu, rassegurada, faguèt çò que la vièlha aviá dit. Mas agèt pas pus lèu mossegada la poma que tombèt pel sòl, mòrta.
Aqueste còp, per tant que los nanets faguèsson, la poguèron pas reviudar. Alavetz, desesperats, la metèron dins un ataüc de veire per la poder gaitar encara cada jorn. E Blanca-néu demorèt atal dins la sia caissa tansparenta, tan blanca e ròsa coma abans. Òm auriá dit que durmissiá.
Lo temps passava. Los nanets s'alassavan pas de la contemplar.
Un jorn, lo filh del rei que caçava venguèt a passar pr'aquí. Vegèt aquela mòrta tan polida e d'ela volguèt saber tot. Quand n'i contèron l'istòria, n'agèt lo còr tot esmogut. La beutat d'aquela figura doça l'embalinava que ne podiá pas destacar los uèlhs.
Los nanets se consultèron e un matin diguèron al prince.
- A vèm aimat Blanca-nèu coma se pòt pas dire e nos veses desesperats de sa mòrt. Mas nos pensam que l'aimas mai encara, ja que emai l'ajas pas coneguda la pòdes pas quitar... Se vòls, te la pòdes prene e l'emportar dins ton castèl.
Lo prince mercegèt plan los nanets e s'en anèt emportant la paura mòrta coma se foguèsse un tresaur. En camin, son caval qu'èra las, bronquèt sus una pèira e pataflau! l'ataüc tombèt.
Blanca-nèu al mièg del veire brigalhat èra pel sòl estirada. Lo prince la prenguèt a bèl braçat e l'anava tornar metre sul caval quand, de la boca de la joventa, lo tròç de poma sortiguèt. E tan lèu fòra de la boca la fruta empoisonada, la princessa durbiguèt los uèlhs e faguèt un riset.
- Qui ès, tu? demandèt. E ont me menas?
Lo prince, fòl de contetament, contèt tota l'istòria e, tornant partir al grand galop de son caval, se lancèt amb Blanca-nèu en cropa cap al castèl de son paire.
Sulcòp la novèla s'espandiguèt pel païs e tot lo monde aculhiguèt Blanca-nèu amb un gran estrambòrd.
La nòças se faguèron e durèron uèit jorns. Auriátz vist quina festa! I aviá de milierats de convitats e los pus costosits de totes èra - va sens dire - los sèt nanets.
La reina dolenta, quand aprenguèt lo bonur de Blanca-nèu, ne tombèt malauta e ne moriguèt. >>
<< Si une seule mesure était à prendre, quelle serait-elle?
Tout commence à l'école primaire, où il faut enseigner non pas une, mais deux langues vivantes. Car, si on n'en propose qu'une, tout le monde se ruera sur l'anglais et nous aggraverons le problème. En offrir deux, c'est s'ouvrir à la diversité. >>
<< N'est-il pas contradictoire de vouloir promouvoir le français à l'international et de laisser mourir les langues régionales?
Vous avez raison. On ne peut pas défendre la diversité dans le monde et l'uniformité en France ! Depuis peu, notre pays a commencé d'accorder aux langues régionales la reconnaissance qu'elles méritent. Mais il aura fallu attendre qu'elles soient moribondes et ne représentent plus aucun danger pour l'unité nationale. >>
<< Il est donc bien tard... Il est bien tard, mais il n'est pas trop tard. Il faut augmenter les moyens qui sont consacrés à ces langues, les sauver, avant que l'on ne s'aperçoive que nous avons laissé sombrer l'une des grandes richesses culturelles de la France. >>
<< Adieu-siatz, La manifestacion per la lenga occitana se sarra ; sabètz que se farà lo dissabte 31 de març de 2012. Dins aquel encastre, i aurà, deman, lo 20 de març a partir de 19 oras, al Bikini, una crida en musica per la manifestacion. Vos i esperam plan numeroses. >>
Je viens de découvrir le nouveau site de l'hebdomadaire en langue occitane "La Setmana". Une fois habitué à la graphie, un francophone peut comprendre assez facilement une bonne partie des articles. Voir à ce sujet leur dossier sur l’inter-compréhension entre langues voisines. Voici en exemple, pour vous entraîner, un extrait d'article :
Tres grandas accions serián de lançar tre la davalada de 2011. Lo primièr seriá la redaccion d’un inventari e d’una nomenclatura de las publicacions.
Calrà tanben desvolopar d’aisinas ligüisticas
a l’entorn de tres axes :
un diccionari istoric panoccitan ;
la mesa en
plaça d’un plan de desvolopament per las produccions terminologicas ;
un diccionari contemporanèu en linha
francés-occitan.
Totes deuràn èsser sus una plataforma comuna. Enfin,
calrà bastir dos servicis permanents, un per la velha scientifica e un
per la validacion scientifica. Per aquò far, l’estructura auriá
entr’autres un conselh lingüistic d’un quinzenat de scientifics e un conselh dels usatgièrs de 10 personas al maximum per representar los « transmeteires », los utilizators e los institucionals.
Metrà en plaça un site « dens, complet e reactiu » qu’aurà foncion de portal, d’espaci de ressorsas e de plataforma collaborativa de trabalh.
>>
Vous voyez, ce n'est pas si difficile.
Je vous copie-colle aussi les liens vers la présentation bilingue du nouveau site de La Setmana. La première vidéo est en français, la seconde en occitan :